Motions pour le décontingentement

Cette page vise à recenser à un même endroit l’ensemble des prises de position en faveur du décontingentement des voies d’accès au corps de professeurs des universités en science politique, de la plus récente à la plus ancienne.

Liste (l’intégralité des documents est directement accessible ci-dessous)

17 avril 2020 : Motion de l’AECSP en faveur du décontingentement immédiat et inconditionnel des postes de professeurs des universités en section 04.

30 septembre 2019 : Déclaration de la CPU : « Recrutement des professeurs et décontingentement »

3 juillet 2019 : Motion de l’AFSP pour réformer l’accès au corps des professeurs d’universités en science politique

mars 2018 : Lettre ouverte à Frédérique Vidal, à l’initiative de Delphine Dulong, Christine Guionnet et Marion Paoletti, co-signée par 200 enseignant·es-chercheur·es en science politique, et assortie d’un argumentaire simplifiée.

22 mars 2017 : Rapport de Frédéric Sawicki pour une réforme des modalités d’accès au corps des professeurs de science politique

10 février 2017 : Prise de position du collège A de la section CNU 04 (science politique)

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17 avril 2020

Motion de l’AECSP en faveur du décontingentement immédiat et inconditionnel des postes de professeurs des universités en section 04

Depuis 2014, les recrutements de professeurs des universités (PU) en science politique sont contingentés de sorte que le nombre de postes ouverts au 46.1 ne peut excéder celui des postes mis à l’agrégation. Or ces derniers sont de moins en moins nombreux, ce qui limite mécaniquement le nombre de postes ouverts à la procédure dite du 46.1. Conséquence, le corps des professeurs en science politique est aujourd’hui en déclin, comme le souligne notre analyse réalisée par l’Observatoire des carrières de l’AECSP (« la science politique : une vitalité en trompe l’œil ? »).

Le 3 juillet 2019, à Bordeaux, les membres de l’AFSP réunis en Assemblée générale ont adopté une motion appelant au décontingentement des postes de professeurs des universités au 46.1 ainsi qu’à la réforme du concours externe de l’agrégation. Cette prise de position au sein de la science politique faisait suite à des demandes réitérées, allant toutes dans le même sens : prise de position de la section 04 du CNU de février 2017, rapport Sawicki établi à la demande du MESR en mars 2017 ; pétition de mars 2008 signée par plus de deux cents enseignants-chercheurs en science politique, en appui à la lettre ouverte adressée à Frédérique Vidal ministre de l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation ; et même appel de la CPU, en septembre 2019, à un « décontingentement de toutes les sections actuellement contingentées ».

Au moment où débute un nouveau concours externe de l’agrégation, l’AECSP ne peut que déplorer l’actuel statu quo à ce sujet. En effet, l’absence de mise en œuvre du décontingentement, après plusieurs années de réduction des postes ouverts à l’agrégation, produit des effets délétères sur la discipline : la quasi-stagnation du nombre de PU sur le temps long (123 en 2002, 128 seulement en 2018 !) dégrade non seulement leurs conditions d’exercice du métier, mais aussi celles des MCF qui assument des tâches de plus en plus lourdes. De plus, elle rend les carrières des MCF de moins en moins attractives (1 seul poste a été ouvert au 46.1 en 2020) et les dissuade souvent de poursuivre une HDR. Elle limite donc aussi de facto les possibilités de recrutement de docteur·es sans poste et entretient la précarité à l’Université. En outre, les multiples refus de la part du ministère d’ouvrir les postes au 46.1 demandés par les établissements (9 demandes en 2017, 18 en 2018, 8 en 2019 et au moins 6 en 2020), parfois plusieurs années de suite en vain, font craindre leur perte pour la science politique du fait d’arbitrages locaux potentiellement défavorables à notre discipline. D’autant que la science politique a connu une dégradation relative de ses recrutements par rapport à d’autres disciplines, notamment les disciplines juridiques et les sciences de gestion.

Dans un contexte où 5% en moyenne des PU de la section 04 partent chaque année à la retraite, l’absence de mise en place du décontingentement s’avère particulièrement préjudiciable : l’assèchement tendanciel du corps professoral laisse craindre la fermeture de certaines formations ou encore la réduction des capacités d’accueil de nouveaux doctorant·es dans de nombreux centres de recherche.

L’AECSP regrette cette situation qui ne rend pas justice à l’exceptionnel dynamisme ainsi qu’à la formidable attractivité de la discipline. En raison des énormes besoins à pourvoir, il est urgent de mettre en œuvre le décontingentement. Comme il n’est pas ici question de se priver d’une voie de recrutement, l’AECSP considère que le concours de l’agrégation peut être maintenu, pour peu néanmoins qu’il soit réformé afin de s’adapter à la configuration actuelle de la discipline. Et, surtout, pour peu que cela ne se fasse pas au détriment de la consolidation de la voie normale de promotion à l’université en France, et la plus prisée des établissements, à savoir la soutenance d’une HDR, la demande de qualification aux fonctions de PU auprès d’une instance nationale – le CNU – et le recrutement par un poste ouvert au 46.1.

L’AECSP en appelle donc à la mise en œuvre immédiate et inconditionnelle du décontingentement.

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30 septembre 2019

Déclaration CPU : « Recrutement des professeurs et décontingentement »

http://www.cpu.fr/actualite/recrutement-des-professeurs-et-decontingentements/

La CPU a pris connaissance des deux rapports remis par l’HCERES à la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation concernant l’évaluation du dispositif expérimental de décontingentement du recrutement des professeurs en sections 05 et 06, dispositif mis en place par une modification du décret statutaire en 2014.

La CPU note avec satisfaction que le rapport d’évaluation sur le recrutement des professeurs de sciences économiques recommande un abandon définitif du contingentement pour la section 05.

Si la CPU regrette que concernant le recrutement des professeurs de sciences de gestion le rapport du HCERES ne préconise pas d’aller jusqu’au bout de la démarche de décontingentement, elle espère que la reconduction de l’expérimentation permettra d’y arriver.

Dans un souci de cohérence et de simplification, la CPU souhaite que ces expérimentations constituent une première étape vers un décontingentement de toutes les sections actuellement contingentées. A ce titre, la CPU demande une nouvelle fois que l’expérimentation soit étendue rapidement à d’autres sections.

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3 juillet 2019

Motion de l’AFSP pour réformer l’accès au corps des Professeurs d’universités en science politique

https://www.afsp.info/un-congres-deux-motions-nos-positions-sur-les-recrutements-a-luniversite-et-au-cnrs/

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Mars 2018

Lettre ouverte à Frédérique Vidal, à l’initiative de Delphine Dulong, Christine Guionnet et Marion Paoletti, co-signée par 200 enseignant·es-chercheur·es en science politique

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22 mars 2017

Rapport Sawicki

Accès au rapport en version pdf : https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Actus/86/3/Sawicki-rapport_decontingentement_738863.pdf

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10 Février 2017

Prise de position du collège A de la section CNU 04 (science politique)

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